Les chapeaux ont toujours fait partie de la vie de Samantha-Tara Mainville. Adolescente, elle écumait les friperies et dénichait des chapeaux d'occasion comme de petits objets, empreints d'un savoir-faire rare, afin d'enrichir sa collection personnelle.

Curieusement, ce n'est que plusieurs années plus tard, lors d'un cours de joaillerie, qu'elle réalise qu'elle ne veut pas seulement porter des chapeaux, mais aussi les fabriquer. Exigeant une minutie similaire à celle de la joaillerie, l'art de la chapellerie lui ouvre une autre dimension multisensorielle qui la fascine : celle du jeu des couleurs et des textiles.

Samantha a ensuite appris les rouages ​​du métier aux côtés de Lucie Grégoire, une figure emblématique de la chapellerie canadienne. Une fois sa formation terminée, la jeune entrepreneure s'est lancée à corps perdu et a lancé Heirloom en 2015.

Sa signature, d'abord sobre et monochrome, se métamorphose rapidement en un univers créatif d'où émane une joie de vivre rafraîchissante. Silhouettes surprenantes et nuancier varié, ses accessoires de tête s'exposent telles de petites œuvres d'art à interchanger au gré de nos humeurs. Cette qualité, à la fois artisanale et conceptuelle, n'est pas passée inaperçue au Musée des beaux-arts de Montréal ainsi qu'au Musée d'art contemporain de Montréal, qui ont tous deux présenté ses créations dans le cadre des expositions Thierry Mugler : Couturissime et À la recherche d'Expo 67 de l'artiste Cheryl Sims respectivement.

Ludique, réfléchie et profondément humaine, l'approche de Samantha démocratise le chapeau tout en célébrant la singularité de ceux qui le portent. Un peu comme un dîner entre amis où tout le monde, avec ou sans chapeau, serait invité.